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<!-- French translation : Lucien GENTIS -->
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<manualpage metafile="ssl_intro.xml.meta">
<parentdocument href="./">SSL/TLS</parentdocument>
<title>Chiffrement SSL/TLS fort : Introduction</title>
<summary>
<p>Ce chapitre en guise d'introduction est destin&eacute; aux lecteurs pour lesquels
le Web, HTTP et Apache sont familiers, mais ne sont pas des experts en mati&egrave;re
de s&eacute;curit&eacute;. Il n'a pas la pr&eacute;tention d'&ecirc;tre un guide d&eacute;taill&eacute; sur le
protocole SSL, il ne traitera pas non plus des techniques sp&eacute;cifiques de gestion
des certificats dans une organisation, ni des importants probl&egrave;mes l&eacute;gaux de
brevets ou des restrictions d'importation ou d'exportation. Il se veut plut&ocirc;t
une base de travail pour les utilisateurs de <module>mod_ssl</module> en
rassemblant diff&eacute;rents concepts, d&eacute;finitions et exemples comme point de d&eacute;part
pour une exploration plus d&eacute;taill&eacute;e.</p>
</summary>
<section id="cryptographictech">
<title>Techniques de chiffrement</title>
<p>La ma&icirc;trise de SSL n&eacute;cessite la compr&eacute;hension des algorithmes de
chiffrement, des fonctions relatives aux empreintes de messages (comme les
fonctions de type hash ou non r&eacute;versibles), et des signatures num&eacute;riques. Ces
techniques pourraient faire l'objet d'un ouvrage &agrave; elles seules (voir par
exemple [<a href="#AC96">AC96</a>]) et constituent les bases de la
confidentialit&eacute;, de l'int&eacute;grit&eacute; et de l'authentification.</p>
<section id="cryptographicalgo">
<title>Algorithmes de chiffrement</title>
<p>Supposons qu'Alice veuille envoyer un message &agrave; sa banque pour
transf&eacute;rer une certaine somme. Alice souhaiterait que le message soit
priv&eacute;, car il contient des informations comme son num&eacute;ro de compte et le
montant du transfert. Une solution consisterait &agrave; utiliser un algorithme de
chiffrement, technique qui permet de remplacer un message par sa version
chiffr&eacute;e, illisible jusqu'&agrave; ce qu'elle soit d&eacute;chiffr&eacute;e.
Sous sa forme chiffr&eacute;e,
le message ne peut &ecirc;tre d&eacute;chiffr&eacute; qu'en utilisant une cl&eacute; secr&egrave;te. Sans la
cl&eacute;, le message est inutilisable : les bons algorithmes de chiffrement
rendent si difficile la restitution du texte original par des intrus que
ceux-ci y gaspilleraient leurs efforts.</p>
<p>Il existe deux cat&eacute;gories d'algorithmes de chiffrement : conventionnel
ou &agrave; cl&eacute; publique.</p>
<dl>
<dt>Chiffrement conventionnel</dt>
<dd>aussi connu sous le nom de chiffrement sym&eacute;trique, il n&eacute;cessite le
partage d'une cl&eacute; entre l'exp&eacute;diteur et le destinataire : une portion
d'information secr&egrave;te permettant de chiffrer et d&eacute;chiffrer un message.
Tant que cette cl&eacute; reste secr&egrave;te, personne &agrave; part l'exp&eacute;diteur et le
destinataire ne peut lire le message. Si Alice et sa banque partagent une
cl&eacute; secr&egrave;te, ils peuvent donc s'envoyer l'un &agrave; l'autre des messages priv&eacute;s.
Le fait de partager une cl&eacute; entre l'exp&eacute;diteur et le destinataire avant
de communiquer, tout en la maintenant secr&egrave;te vis &agrave; vis des autres, peut
toutefois poser des probl&egrave;mes.</dd>
<dt>Chiffrement &agrave; cl&eacute; publique</dt>
<dd>aussi connu sous le nom de chiffrement asym&eacute;trique, il r&eacute;soud le
probl&egrave;me d'&eacute;change de cl&eacute; en d&eacute;finissant un algorithme qui utilise deux
cl&eacute;s, chacune d'entre elles pouvant &ecirc;tre utilis&eacute;e pour chiffrer un message.
Si une des cl&eacute;s a &eacute;t&eacute; utilis&eacute;e pour chiffrer le message, on doit utiliser
l'autre cl&eacute; pour le d&eacute;chiffrer. Il est ainsi possible de recevoir des
messages s&eacute;curis&eacute;s simplement en rendant publique une des cl&eacute;s (la cl&eacute;
publique), et en gardant l'autre cl&eacute; secr&egrave;te (la cl&eacute; priv&eacute;e).</dd>
</dl>
<p>Tout le monde peut chiffrer un message en utilisant la cl&eacute; publique,
mais seul le propri&eacute;taire de la cl&eacute; priv&eacute;e sera en mesure de le lire. De
cette fa&ccedil;on, Alice peut envoyer des messages priv&eacute;s au propri&eacute;taire d'une
paire de cl&eacute;s (sa banque), en les chiffrant &agrave; l'aide de la cl&eacute; publique.
Seule la banque sera en mesure de les d&eacute;chiffrer.</p>
</section>
<section id="messagedigests">
<title>Empreinte d'un message</title>
<p>Bien qu'Alice puisse chiffrer son message pour le rendre priv&eacute;, il
subsiste toujours le risque que quelqu'un puisse modifier le message
original ou le remplacer par un autre, afin d'effectuer le transfert de
fonds &agrave; son profit, par exemple. Une solution pour garantir l'int&eacute;grit&eacute; du
message consisterait pour Alice &agrave; cr&eacute;er un r&eacute;sum&eacute; concentr&eacute; de son message
qu'elle enverrait &agrave; sa banque avec ce dernier. A la r&eacute;ception du message,
la banque cr&eacute;e son propre r&eacute;sum&eacute; et le compare avec celui qu'Alice a
envoy&eacute;. Si les deux r&eacute;sum&eacute;s sont identiques, le message re&ccedil;u n'a pas
&eacute;t&eacute; modifi&eacute;.</p>
<p>Un r&eacute;sum&eacute; tel que celui-ci est appel&eacute;
<dfn>empreinte num&eacute;rique de message</dfn> (message digest),
<em>fonction irr&eacute;versible</em> (one-way function) ou
<em>fonction de hashage</em> (hash function). Une empreinte de message
constitue une repr&eacute;sentation courte et de longueur fixe, d'un message plus
long et de longueur variable. Les algorithmes de cr&eacute;ation d'empreintes sont
con&ccedil;us pour produire une empreinte unique pour chaque message. Les
empreintes de messages sont con&ccedil;ues pour que la restitution du message
&agrave; partir de l'empreinte soit d'une difficult&eacute; insurmontable, et qu'il soit
(en th&eacute;orie) impossible de trouver deux messages diff&eacute;rents qui produisent
la m&ecirc;me empreinte -- ce qui &eacute;limine la possibilit&eacute; de remplacer un message
par un autre en conservant la m&ecirc;me empreinte.</p>
<p>Trouver le moyen d'envoyer l'empreinte de mani&egrave;re s&eacute;curis&eacute;e &agrave; la banque
constitue un autre d&eacute;fit auquel Alice doit faire face ; si l'empreinte
n'est pas envoy&eacute;e de mani&egrave;re s&eacute;curis&eacute;e, son int&eacute;grit&eacute; peut &ecirc;tre compromise,
et avec elle, la possibilit&eacute; pour la banque de v&eacute;rifier l'int&eacute;grit&eacute; du
message original. L'int&eacute;grit&eacute; du message ne peut &ecirc;tre v&eacute;rifi&eacute;e que si
l'empreinte qui lui est associ&eacute;e est envoy&eacute;e de mani&egrave;re s&eacute;curis&eacute;e.</p>
<p>Une solution pour envoyer l'empreinte de mani&egrave;re s&eacute;curis&eacute;e consiste &agrave;
l'inclure dans une signature num&eacute;rique.</p>
</section>
<section id="digitalsignatures"><title>Signatures num&eacute;riques</title>
<p>Quand Alice envoie un message &agrave; sa banque, cette derni&egrave;re doit s'assurer
que le message a bien &eacute;t&eacute; envoy&eacute; par elle, pour &eacute;viter qu'un intrus puisse
effectuer une transaction sur son compte. Une <em>signature num&eacute;rique</em>,
cr&eacute;&eacute;e par Alice et incluse dans le message, permet d'atteindre cet
objectif.</p>
<p>Les signatures num&eacute;riques peuvent &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;es en chiffrant une empreinte de
message, ainsi que d'autres informations (comme un num&eacute;ro d'ordre) avec la cl&eacute;
priv&eacute;e de l'exp&eacute;diteur. Bien que tout le monde puisse <em>d&eacute;chiffrer</em> la
signature &agrave; l'aide de la cl&eacute; publique, seul l'exp&eacute;diteur connait la cl&eacute; priv&eacute;e.
Ce qui implique que seul l'exp&eacute;diteur peut avoir sign&eacute; le message. Inclure
l'empreinte dans la signature entra&icirc;ne que cette derni&egrave;re n'est valable que
pour ce message ; ceci assure aussi l'int&eacute;grit&eacute; du message car personne ne
peut modifier l'empreinte et ensuite signer le message.</p>
<p>Afin de se pr&eacute;munir contre l'interception et la r&eacute;utilisation de la
signature par un intrus quelques jours plus tard, la signature contient un
num&eacute;ro d'ordre unique. Ceci prot&egrave;ge la banque contre une plainte frauduleuse
de la part d'Alice all&eacute;guant qu'elle n'a pas envoy&eacute; le message --
elle seule peut l'avoir sign&eacute; (non-r&eacute;pudiation).</p>
</section>
</section>
<!-- /cryptographictech -->
<section id="certificates">
<title>Certificats</title>
<p>Bien qu'Alice soit parvenue &agrave; envoyer un message priv&eacute; &agrave; sa banque, apr&egrave;s
l'avoir sign&eacute; et avoir ainsi assur&eacute; l'int&eacute;grit&eacute; du message, elle doit encore v&eacute;rifier
qu'elle communique r&eacute;ellement avec la banque. C'est &agrave; dire qu'elle doit
s'assurer que la cl&eacute; publique qu'elle utilise appartient bien &agrave; la paire de
cl&eacute;s de la banque, et non &agrave; celle d'un intrus.
De m&ecirc;me, la banque doit v&eacute;rifier que la
signature du message a bien &eacute;t&eacute; construite avec la cl&eacute; priv&eacute;e d'Alice.</p>
<p>Si chaque partie poss&egrave;de un certificat qui valide l'identit&eacute; de l'autre,
confirme la cl&eacute; publique, et est sign&eacute; par un organisme de confiance, alors
les deux protagonistes peuvent &ecirc;tre s&ucirc;rs que la personne avec laquelle ils
communiquent est bien celle avec laquelle ils d&eacute;sirent le faire. Un tel
organisme de confiance s'appelle une <em>Autorit&eacute; de Certification</em>, et
on utilise les certificats &agrave; des fins d'authentification.</p>
<section id="certificatecontents">
<title>Contenu d'un certificat</title>
<p>Un certificat associe une cl&eacute; publique avec l'identit&eacute; r&eacute;elle d'un
individu, d'un serveur, ou d'une autre entit&eacute; plus connue sous le nom de
sujet. Comme on le voit dans le <a href="#table1">Tableau 1</a>, les
information concernant le sujet comprennent des informations
d'identification (le nom distinctif ou distinguished name - dn), ainsi que
la cl&eacute; publique. Il comporte aussi l'identification et la signature de
l'autorit&eacute; de certification qui a d&eacute;livr&eacute; le certificat, ainsi que la
p&eacute;riode de validit&eacute; de ce dernier. Il peut aussi contenir des informations
suppl&eacute;mentaires (ou extensions) telles que des informations de gestion
destin&eacute;es &agrave; l'autorit&eacute; de certification, comme un num&eacute;ro de s&eacute;rie.</p>
<section id="table1">
<title>Tableau 1: Information contenues dans un certificat</title>
<table>
<columnspec><column width=".35"/><column width=".35"/>
</columnspec>
<tr><th>Sujet</th>
<td>Nom distinctif, Cl&eacute; publique</td></tr>
<tr><th>Fournisseur</th>
<td>Nom distinctif, Signature</td></tr>
<tr><th>P&eacute;riode de validit&eacute;</th>
<td>Pas avant, Pas apr&egrave;s</td></tr>
<tr><th>Informations de gestion</th>
<td>Version, Num&eacute;ro de s&eacute;rie</td></tr>
<tr><th>Extensions</th>
<td>Contraintes de base, Drapeaux Netscape, etc.</td></tr>
</table>
</section>
<p>Un nom distinctif sert &agrave; fournir une identit&eacute; dans un contexte
sp&eacute;cifique -- par exemple, un individu peut poss&eacute;der un certificat
personnel, et aussi un certificat en tant qu'employ&eacute;. Les noms distinctifs
doivent respecter le standard X509 [<a href="#X509">X509</a>], qui d&eacute;finit
les champs, les noms de champs, et les abr&eacute;viations utilis&eacute;es pour faire
r&eacute;f&eacute;rence aux champs (voir <a href="#table2">Tableau 2</a>).</p>
<section id="table2">
<title>Tableau 2: Informations contenues dans le nom distinctif</title>
<table border="1">
<columnspec><column width=".25"/><column width=".15"/>
<column width=".3"/><column width=".25"/></columnspec>
<tr><th>Champ du DN</th>
<th>Abr&eacute;v.</th>
<th>Description</th>
<th>Exemple</th></tr>
<tr><td>Nom complet (Common Name)</td>
<td>CN</td>
<td>Nom certifi&eacute;</td>
<td>CN=Joe Average</td></tr>
<tr><td>Organisation or Entreprise</td>
<td>O</td>
<td>Nom est associ&eacute; &agrave; cette<br />organisation</td>
<td>O=Snake Oil, Ltd.</td></tr>
<tr><td>Unit&eacute; organisationnelle (Organizational Unit)</td>
<td>OU</td>
<td>Nom est associ&eacute; avec cette <br />unit&eacute; organisationnelle,
par exemple un d&eacute;partement</td>
<td>OU=Research Institute</td></tr>
<tr><td>Ville/Localisation</td>
<td>L</td>
<td>Nom est localis&eacute; dans cette ville</td>
<td>L=Snake City</td></tr>
<tr><td>Etat/Province</td>
<td>ST</td>
<td>Nom est localis&eacute; dans cet &eacute;tat/province</td>
<td>ST=Desert</td></tr>
<tr><td>Pays</td>
<td>C</td>
<td>Nom est localis&eacute; dans ce pays (code ISO)</td>
<td>C=XZ</td></tr>
</table>
</section>
<p>Une autorit&eacute; de certification peut d&eacute;finir une contrainte sp&eacute;cifiant
quels champs du nom distinctif sont optionnels et lesquels sont
obligatoires. Elle peut aussi imposer des contraintes sur le contenu des
champs, ce que peuvent aussi faire les utilisateurs de certificats. Par
exemple, un navigateur Netscape peut exiger, dans le cas d'un certificat
de serveur, que le nom complet (Common Name) corresponde &agrave; un nom g&eacute;n&eacute;rique
contenant le nom de domaine du serveur, comme
<code>*.snakeoil.com</code>.</p>
<p>Le format binaire d'un certificat est d&eacute;fini en utilisant la
notation ASN.1 [<a href="#ASN1">ASN1</a>] [<a href="#PKCS">PKCS</a>].
Cette notation definit la mani&egrave;re de sp&eacute;cifier les contenus, et les r&egrave;gles
d'encodage d&eacute;finissent la mani&egrave;re dont ces information sont converties au
format binaire. L'encodage binaire du certificat est d&eacute;fini par les R&egrave;gles
d'Encodage Distinctives (Distinguished Encoding Rules - DER), qui se basent
d'une mani&egrave;re plus g&eacute;n&eacute;rale sur les R&egrave;gles d'Encodage de Base (Basic
Encoding Rules - BER). Pour les transmissions qui ne supportent pas le
format binaire, ce dernier peut &ecirc;tre converti au format ASCII en utilisant
le codage Base64 [<a href="#MIME">MIME</a>]. Lorsqu'il est plac&eacute; entre des
d&eacute;limiteurs de d&eacute;but et de fin (comme ci-dessous), on dit que le certificat
est encod&eacute; au format PEM ("Privacy Enhanced Mail").</p>
<example>
<title>Exemple de certificat encod&eacute; au format PEM (snakeoil.crt)</title>
<pre>-----BEGIN CERTIFICATE-----
MIIC7jCCAlegAwIBAgIBATANBgkqhkiG9w0BAQQFADCBqTELMAkGA1UEBhMCWFkx
FTATBgNVBAgTDFNuYWtlIERlc2VydDETMBEGA1UEBxMKU25ha2UgVG93bjEXMBUG
A1UEChMOU25ha2UgT2lsLCBMdGQxHjAcBgNVBAsTFUNlcnRpZmljYXRlIEF1dGhv
cml0eTEVMBMGA1UEAxMMU25ha2UgT2lsIENBMR4wHAYJKoZIhvcNAQkBFg9jYUBz
bmFrZW9pbC5kb20wHhcNOTgxMDIxMDg1ODM2WhcNOTkxMDIxMDg1ODM2WjCBpzEL
MAkGA1UEBhMCWFkxFTATBgNVBAgTDFNuYWtlIERlc2VydDETMBEGA1UEBxMKU25h
a2UgVG93bjEXMBUGA1UEChMOU25ha2UgT2lsLCBMdGQxFzAVBgNVBAsTDldlYnNl
cnZlciBUZWFtMRkwFwYDVQQDExB3d3cuc25ha2VvaWwuZG9tMR8wHQYJKoZIhvcN
AQkBFhB3d3dAc25ha2VvaWwuZG9tMIGfMA0GCSqGSIb3DQEBAQUAA4GNADCBiQKB
gQDH9Ge/s2zcH+da+rPTx/DPRp3xGjHZ4GG6pCmvADIEtBtKBFAcZ64n+Dy7Np8b
vKR+yy5DGQiijsH1D/j8HlGE+q4TZ8OFk7BNBFazHxFbYI4OKMiCxdKzdif1yfaa
lWoANFlAzlSdbxeGVHoT0K+gT5w3UxwZKv2DLbCTzLZyPwIDAQABoyYwJDAPBgNV
HRMECDAGAQH/AgEAMBEGCWCGSAGG+EIBAQQEAwIAQDANBgkqhkiG9w0BAQQFAAOB
gQAZUIHAL4D09oE6Lv2k56Gp38OBDuILvwLg1v1KL8mQR+KFjghCrtpqaztZqcDt
2q2QoyulCgSzHbEGmi0EsdkPfg6mp0penssIFePYNI+/8u9HT4LuKMJX15hxBam7
dUHzICxBVC1lnHyYGjDuAMhe396lYAn8bCld1/L4NMGBCQ==
-----END CERTIFICATE-----</pre>
</example>
</section>
<section id="certificateauthorities">
<title>Autorit&eacute;s de certification</title>
<p>En v&eacute;rifiant les informations contenues dans une demande de certificat
avant de l'accorder, l'autorit&eacute; de certification s'assure de l'identit&eacute; du
propri&eacute;taire de la cl&eacute; priv&eacute;e issue de sa paire de cl&eacute;s. Par exemple, Si
Alice demande un certificat personnel, l'autorit&eacute; de certification doit
d'abord s'assurer qu'elle correspond vraiment &agrave; la personne &agrave; laquelle
la demande de certificat fait r&eacute;f&eacute;rence.</p>
<section id="certificatechains">
<title>Cha&icirc;nes de certification</title>
<p>Une autorit&eacute; de certification peut aussi &eacute;mettre un certificat &agrave;
destination d'une
autre autorit&eacute; de certification. Pour v&eacute;rifier un certificat, Alice
peut &ecirc;tre amen&eacute;e &agrave; v&eacute;rifier le certificat de l'&eacute;metteur pour chaque
autorit&eacute; de certification parente, jusqu'&agrave; ce qu'elle en atteigne une
en qui elle a confiance. Elle peut aussi ne faire confiance qu'aux
certificats faisant l'objet d'une cha&icirc;ne limit&eacute;e d'&eacute;metteurs, afin
de r&eacute;duire le risque de rencontrer un "mauvais" certificat dans la
cha&icirc;ne.</p>
</section>
<section id="rootlevelca">
<title>Cr&eacute;ation d'une autorit&eacute; de certification racine</title>
<p>Comme indiqu&eacute; plus haut, chaque certificat n&eacute;cessite la validation
de l'identit&eacute; du sujet par un &eacute;metteur de certificats
de niveau sup&eacute;rieur, et ceci en
remontant jusqu'&agrave; l'Autorit&eacute; de Certification (CA) racine. Ceci pose un
probl&egrave;me : qui va se porter garant du certificat de l'autorit&eacute; racine
qui ne poss&egrave;de pas d'&eacute;metteur de certificat ? C'est uniquement dans ce
cas que le certificat est auto-sign&eacute;, l'&eacute;metteur du certificat et son
sujet &eacute;tant confondus. Les navigateurs sont pr&eacute;configur&eacute;s avec une
liste d'autorit&eacute;s de certification de confiance, mais il est important
d'&ecirc;tre extr&egrave;mement prudent avant de faire confiance &agrave; un certificat
auto-sign&eacute;. La large publication d'une cl&eacute; publique par l'autorit&eacute;
racine r&eacute;duit cependant les risques encourus
en faisant confiance &agrave; cette cl&eacute; --
si quelqu'un publiait une cl&eacute; en se faisant passer pour l'autorit&eacute;, il
serait vite d&eacute;masqu&eacute;.</p>
<p>Quelques compagnies, comme <a href="http://www.thawte.com/"
>Thawte</a> et <a href="http://www.verisign.com/">VeriSign</a>,
se sont proclam&eacute;es elles-m&ecirc;mes Autorit&eacute;s de Certification. Ces
compagnies proposent les services suivant :</p>
<ul>
<li>V&eacute;rification des demandes de certificats</li>
<li>Traitement des demandes de certificats</li>
<li>Emission et gestion des certificats</li>
</ul>
<p>Vous pouvez aussi cr&eacute;er votre propre autorit&eacute; de certification. Bien
que risqu&eacute; dans l'environnement de l'Internet, ceci peut s'av&eacute;rer utile
dans un Intranet, o&ugrave; l'organisme peut v&eacute;rifier facilement les identit&eacute;s
des individus et des serveurs.</p>
</section>
<section id="certificatemanagement">
<title>Gestion des certificats</title>
<p>Constituer une autorit&eacute; de certification repr&eacute;sente une
responsabilit&eacute; qui n&eacute;cessite une solide infrastructure administrative,
technique et gestionnaire. Les autorit&eacute;s de certification ne se
contentent pas d'&eacute;mettre des certificats, elles doivent aussi les g&eacute;rer
-- &agrave; savoir elles d&eacute;terminent leur dur&eacute;e de validit&eacute;, elles les
renouvellent, et elles maintiennent des listes de certificats qui ont
&eacute;t&eacute; &eacute;mis dans le pass&eacute; mais ne sont plus valides (Listes de r&eacute;vocations
de certificats, ou CRLs).</p>
<p>Par exemple, si Alice est titulaire d'un certificat en tant
qu'employ&eacute;e d'une compagnie, mais vient de quitter cette compagnie,
son certificat doit &ecirc;tre r&eacute;voqu&eacute;. Comme les certificats ne sont &eacute;mis
qu'apr&egrave;s v&eacute;rification de l'identit&eacute; du sujet, et peuvent &ecirc;tre envoy&eacute;s
&agrave; tous ceux avec lesquels le sujet peut communiquer, il est impossible
de discerner &agrave; partir du seul certificat s'il a &eacute;t&eacute; r&eacute;voqu&eacute;. Pour
v&eacute;rifier la validit&eacute; d'un certificat, il est donc n&eacute;cessaire de
contacter l'autorit&eacute; de certification qui l'a &eacute;mis afin de pouvoir
consulter ses listes de r&eacute;vocations de certificats -- ce qui n'est
en g&eacute;n&eacute;ral pas une partie automatique du processus.</p>
<note><title>Note</title>
<p>Si votre autorit&eacute; de certification ne fait pas partie de la liste
des autorit&eacute;s de confiance de votre navigateur, il faut enregistrer le
certificat de l'autorit&eacute; de certification dans ce dernier, ce qui lui
permettra de valider les certificats de serveurs sign&eacute;s par cette
autorit&eacute; de certification. Ceci peut &ecirc;tre dangereux, car une fois le
certificat enregistr&eacute;, le navigateur acceptera tous les certificats
sign&eacute;s par cette autorit&eacute; de certification.</p>
</note>
</section>
</section>
<!-- /certificateauthorities -->
</section>
<!-- /certificates -->
<section id="ssl">
<title>Couche Points d'Acc&egrave;s S&eacute;curis&eacute;s - Secure Sockets Layer (SSL)</title>
<p>Le protocole Couche Points d'Acc&egrave;s S&eacute;curis&eacute;s est une couche protocolaire
qui pourrait s'intercaler entre un protocole d'une couche r&eacute;seau orient&eacute;e
connexion (comme TCP/IP) et une couche protocolaire d'application (comme HTTP).
SSL fournit une communication s&eacute;curis&eacute;e entre client et serveur en permettant
l'authentification mutuelle, l'utilisation des signatures num&eacute;riques pour la
v&eacute;rification de l'int&eacute;grit&eacute; des donn&eacute;es, et le chiffrement pour la
confidentialit&eacute;.</p>
<p>Ce protocole est con&ccedil;u pour supporter un grand choix d'algorithmes
sp&eacute;cifiques utilis&eacute;s pour la cryptographie, les empreintes et les signatures.
Ceci permet la s&eacute;lection d'un algorithme pour des serveurs sp&eacute;cifiques en
respectant la l&eacute;galit&eacute;, les r&egrave;gles d'exportation ou autres contraintes, et
permet aussi au protocole de tirer parti des nouveaux algorithmes. Ces choix
font l'objet d'une n&eacute;gociation entre client et serveur lors de
l'&eacute;tablissement de la session protocolaire.</p>
<section id="table4">
<title>Tableau 4: Versions du protocole SSL</title>
<table border="1">
<columnspec><column width=".15"/><column width=".2"/>
<column width=".30"/><column width=".25"/></columnspec>
<tr><th>Version</th>
<th>Source</th>
<th>Description</th>
</tr>
<tr><td>SSL v2.0</td>
<td>Standard du fournisseur (de Netscape Corp.)</td>
<td>Premier protocole SSL pour lequel il existe des impl&eacute;mentations</td>
</tr>
<tr><td>SSL v3.0</td>
<td>Projet Internet arriv&eacute; &agrave; expiration (de Netscape Corp.) [<a href="#SSL3"
>SSL3</a>]</td>
<td>Comporte des r&eacute;visions permettant de pr&eacute;venir certaines attaques de
s&eacute;curit&eacute; sp&eacute;cifiques, ajout de chiffrements non RSA, et support des
cha&icirc;nes de certification</td>
</tr>
<tr><td>TLS v1.0</td>
<td>Standard propos&eacute; pour l'Internet (de l'IETF) [<a href="#TLS1"
>TLS1</a>]</td>
<td>R&eacute;vision de SSL 3.0 pour mettre &agrave; jour la couche MAC vers HMAC,
ajout du bourrage de bloc pour le chiffrement de bloc, standardisation
de l'ordonnancement des messages et plus de messages d'alerte.</td>
</tr>
<tr><td>TLS v1.1</td>
<td>Standard propos&eacute; pour l'Internet (de l'IETF) [<a href="#TLS11"
>TLS11</a>]</td>
<td>Mise &agrave; jour de TLS 1.0 pour la protection contre les
attaques de type Cipher block chaining (CBC).</td>
</tr>
<tr><td>TLS v1.2</td>
<td>Standard propos&eacute; pour l'Internet (de l'IETF) [<a href="#TLS12"
>TLS12</a>]</td>
<td>Mise &agrave; jour de TLS 1.2 rendant les condens&eacute;s MD5 obsol&egrave;tes,
et introduisant une incompatibilit&eacute; avec SSL ce qui interdit toute
n&eacute;gociation en vue d'une utilisation de SSLv2.</td>
</tr>
</table>
</section>
<p>Il existe plusieurs versions du protocole SSL, comme le montre le
<a href="#table4">Tableau 4</a>. Comme indiqu&eacute; dans ce dernier, un des apports
de SSL 3.0 est le support du chargement des cha&icirc;nes de certification. Cette
fonctionnalit&eacute; permet &agrave; un serveur de passer au navigateur un certificat de
serveur accompagn&eacute; du certificat de l'&eacute;metteur. Le chargement de la
cha&icirc;ne permet aussi au navigateur de valider le certificat du serveur, m&ecirc;me si
les certificats de l'autorit&eacute; de certification ne sont pas install&eacute;s pour les
&eacute;metteurs interm&eacute;diaires, car ils sont inclus dans la cha&icirc;ne de certification.
SSL 3.0 sert de base au standard du protocole S&eacute;curit&eacute; de la Couche Transport
ou Transport Layer Security
[<a href="#TLS1">TLS</a>], actuellement en d&eacute;veloppement au sein de
l'Internet Engineering Task Force (IETF).</p>
<section id="session">
<title>Etablissement d'une session</title>
<p>La session SSL est &eacute;tablie en suivant une s&eacute;quence d'&eacute;changes
d'informations entre client et serveur, comme le montre la
<a href="#figure1">Figure 1</a>. Cette s&eacute;quence peut varier, selon que
le serveur est configur&eacute; pour fournir un certificat de serveur ou
r&eacute;clame un certificat client. Bien que dans certains cas, des &eacute;tapes
d'&eacute;changes d'informations suppl&eacute;mentaires soient n&eacute;cessaires pour la
gestion des informations de chiffrement, cet article r&eacute;sume un sc&eacute;nario
courant. Se reporter aux sp&eacute;cifications SSL pour avoir la liste de
toutes les possibilit&eacute;s.</p>
<note><title>Note</title>
<p>Une fois la session SSL &eacute;tablie, elle peut &ecirc;tre r&eacute;utilis&eacute;e. Ceci
permet d'&eacute;viter la perte de performances due &agrave; la r&eacute;p&eacute;tition des nombreuses
&eacute;tapes n&eacute;cessaires &agrave; l'&eacute;tablissement d'une session. Pour parvenir &agrave; ceci,
le serveur assigne un identifiant de session unique &agrave; chaque session SSL ;
cet identifiant est mis en cache dans le serveur et le client peut
l'utiliser pour des connexions ult&eacute;rieures afin de r&eacute;duire la dur&eacute;e des
&eacute;changes d'informations (et ceci jusqu'&agrave; ce que l'identifiant de session
arrive &agrave; expiration dans le cache du serveur).</p>
</note>
<p class="figure">
<img src="../images/ssl_intro_fig1.gif" alt="" width="423"
height="327" /><br />
<a id="figure1" name="figure1"><dfn>Figure 1</dfn></a> : S&eacute;quence
simplifi&eacute;e d'&eacute;changes d'informations SSL</p>
<p>Les &eacute;l&eacute;ments de la s&eacute;quence d'&eacute;changes d'informations, tels qu'ils
sont utilis&eacute;s par le client et le serveur, sont &eacute;num&eacute;r&eacute;s ci-apr&egrave;s :</p>
<ol>
<li>N&eacute;gociation de la suite de chiffrement &agrave; utiliser durant le transfert des donn&eacute;es</li>
<li>Elaboration et &eacute;change d'une cl&eacute; de session entre le client et le serveur</li>
<li>Authentification &eacute;ventuelle du serveur par le client</li>
<li>Authentification &eacute;ventuelle du client par le serveur</li>
</ol>
<p>La premi&egrave;re &eacute;tape, la n&eacute;gociation de la suite de chiffrement, permet au
client et au serveur de choisir une suite de chiffrement qu'ils supportent
tous les deux. La sp&eacute;cification du protocole SSL 3.0 d&eacute;finit 31 suites de
chiffrement. Une suite de chiffrement se compose des &eacute;l&eacute;ments
suivants :</p>
<ul>
<li>M&eacute;thode d'&eacute;change de la cl&eacute;</li>
<li>Chiffrement du transfert des donn&eacute;es</li>
<li>Empreinte du message servant &agrave; cr&eacute;er le code d'authentification du
message (MAC)</li>
</ul>
<p>Ces trois &eacute;l&eacute;ments sont d&eacute;crits dans les sections suivantes.</p>
</section>
<section id="keyexchange">
<title>M&eacute;thode d'&eacute;change de la cl&eacute;</title>
<p>La m&eacute;thode d'&eacute;change de la cl&eacute; d&eacute;finit la mani&egrave;re
dont la cl&eacute; de chiffrement
sym&eacute;trique secr&egrave;te et partag&eacute;e utilis&eacute;e pour le transfert des donn&eacute;es de
l'application sera accept&eacute;e par le client et le serveur. SSL 2.0 utilise
l'&eacute;change de cl&eacute; RSA seulement, tandis que SSL 3.0 supporte tout un choix
d'algorithmes d'&eacute;change de cl&eacute; incluant l'&eacute;change de cl&eacute; RSA (quand les
certificats sont utilis&eacute;s), et l'&eacute;change de cl&eacute;s Diffie-Hellman (pour
&eacute;changer des cl&eacute;s sans certificat, ou en l'absence de communication
pr&eacute;alable entre le client et le serveur).</p>
<p>Les signatures num&eacute;riques constituent une variante dans le choix des
m&eacute;thodes d'&eacute;change de cl&eacute; -- utiliser les signatures ou pas, et dans
l'affirmative, quel genre de signatures utiliser. La signature &agrave; l'aide
d'une cl&eacute; priv&eacute;e fournit une protection contre une attaque
"man-in-the-middle" au cours de laquelle
l'&eacute;change d'informations destin&eacute; &agrave; g&eacute;n&eacute;rer la
cl&eacute; partag&eacute;e peut &ecirc;tre intercept&eacute; [<a href="#AC96">AC96</a>, p516].</p>
</section>
<section id="ciphertransfer">
<title>Chiffrement du transfert de donn&eacute;es</title>
<p>Comme d&eacute;crit plus haut, SSL utilise le chiffrement sym&eacute;trique
conventionnel pour chiffrer les messages au cours d'une session. Il existe
neuf choix possibles pour le chiffrement, y compris l'option du transfert
non chiffr&eacute; :</p>
<ul>
<li>Pas de chiffrement</li>
<li>Chiffrement en continu (Stream Ciphers)
<ul>
<li>RC4 avec cl&eacute;s de 40 bits</li>
<li>RC4 avec cl&eacute;s de 128 bits</li>
</ul></li>
<li>Chiffrement par blocs CBC (CBC Block Ciphers)
<ul><li>RC2 avec cl&eacute; de 40 bits</li>
<li>DES avec cl&eacute; de 40 bits</li>
<li>DES avec cl&eacute; de 56 bits</li>
<li>Triple-DES avec cl&eacute; de 168 bits</li>
<li>Idea (cl&eacute; de 128 bits)</li>
<li>Fortezza (cl&eacute; de 96 bits)</li>
</ul></li>
</ul>
<p>"CBC" signifie Cipher Block Chaining (Cha&icirc;nage de blocs chiffr&eacute;s),
c'est &agrave; dire qu'une portion du bloc de texte chiffr&eacute; pr&eacute;c&eacute;dent est utilis&eacute;e
pour le chiffrement du bloc courant. "DES" signifie Data Encryption
Standard (Standard de Chiffrement des Donn&eacute;es)
[<a href="#AC96">AC96</a>, ch12], et poss&egrave;de de nombreuses variantes
(telles que DES40 et 3DES_EDE). Parmi les algorithmes disponibles, "Idea"
est actuellement un des meilleurs et des plus puissants sur le plan
cryptographique, et "RC2" est un algorithme propri&eacute;taire de RSA DSI
[<a href="#AC96">AC96</a>, ch13].</p>
</section>
<section id="digestfuntion">
<title>Fonction de cr&eacute;ation d'empreinte</title>
<p>Le choix d'une fonction de cr&eacute;ation d'empreinte d&eacute;termine la mani&egrave;re
dont une empreinte est cr&eacute;&eacute;e &agrave; partir d'une unit&eacute; de donn&eacute;es. SSL supporte
les fonctions suivantes :</p>
<ul>
<li>Pas d'empreinte (choix Null)</li>
<li>MD5, une empreinte de 128 bits</li>
<li>Algorithme d'Empreinte S&eacute;curis&eacute;e (Secure Hash Algorithm - SHA-1), une
empreinte de 160 bits</li>
</ul>
<p>On utilise l'empreinte de message pour cr&eacute;er un Code d'Authentification
de Message (Message Authentication Code - MAC) qui est chiffr&eacute; avec le
message afin de v&eacute;rifier son int&eacute;grit&eacute; et de se prot&eacute;ger contre les
attaques de type "rejeu".</p>
</section>
<section id="handshake">
<title>Protocole de la s&eacute;quence d'&eacute;changes d'informations</title>
<p>La s&eacute;quence d'&eacute;changes d'informations utilise trois protocoles :</p>
<ul>
<li>Le <dfn>Protocole d'&eacute;changes d'informations SSL</dfn> pour &eacute;tablir
la session SSl entre le client et le serveur.</li>
<li>Le <dfn>Protocole de sp&eacute;cification du chiffrement SSL</dfn> pour
l'agr&eacute;ment effectif de la suite de chiffrement &agrave; utiliser
pour la session.</li>
<li>Le <dfn>Protocole d'alertes SSL</dfn> pour la transmission de
messages d'erreur SSL entre le client et le serveur.</li>
</ul>
<p>Ces protocoles, ainsi que les donn&eacute;es du protocole de l'application,
sont encapsul&eacute;s dans le <dfn>Protocole d'enregistrement SSL
(SSL Record Protocol)</dfn>, comme
le montre la <a href="#figure2">Figure 2</a>. Un protocole encapsul&eacute; est
tranf&eacute;r&eacute; en tant que donn&eacute;es par le protocole de la couche de niveau
inf&eacute;rieur, qui ne se pr&eacute;occupe pas du contenu des donn&eacute;es. Le protocole
encapsul&eacute; n'a aucune connaissance du protocole sous-jacent.</p>
<p class="figure">
<img src="../images/ssl_intro_fig2.gif" alt="" width="428"
height="217" /><br />
<a id="figure2" name="figure2"><dfn>Figure 2</dfn></a>:
Pile du protocole SSL</p>
<p>L'encapsulation des protocoles de contr&ocirc;le SSL dans le protocole
d'enregistrement signifie que si une session active est ren&eacute;goci&eacute;e, les
protocoles de contr&ocirc;le seront transmis de mani&egrave;re s&eacute;curis&eacute;e. S'il n'y
avait pas de session pr&eacute;alable, la suite de chiffrement Null est utilis&eacute;e,
ce qui signifie que les messages ne seront pas chiffr&eacute;s et ne poss&egrave;deront
pas d'empreinte d'int&eacute;grit&eacute;, jusqu'&agrave; ce que la session ait &eacute;t&eacute; &eacute;tablie.</p>
</section>
<section id="datatransfer">
<title>Transmission des donn&eacute;es</title>
<p>Le protocole d'enregistrement SSL, comme le montre la
<a href="#figure3">Figure 3</a>, est utilis&eacute; pour transmettre les donn&eacute;es
de l'application et les donn&eacute;es de contr&ocirc;le SSL entre le client et le
serveur, les donn&eacute;es &eacute;tant n&eacute;cessairement fragment&eacute;es en &eacute;l&eacute;ments plus
petits, ou plusieurs messages de donn&eacute;es avec protocole de niveau
sup&eacute;rieur pouvant &ecirc;tre combin&eacute;s en un seul &eacute;l&eacute;ment. Ce protocole peut
joindre des signatures d'empreintes, compresser et chiffrer ces &eacute;l&eacute;ments
avant de les transmettre en utilisant le protocole fiable de transport
sous-jacent (Note : actuellement, aucune impl&eacute;mentation majeure de SSL
n'inclut le support de la compression).</p>
<p class="figure">
<img src="../images/ssl_intro_fig3.gif" alt="" width="423"
height="323" /><br />
<a id="figure3" name="figure3"><dfn>Figure 3</dfn></a>:
Protocole d'enregistrement SSL</p>
</section>
<section id="securehttp">
<title>S&eacute;curisation des communications HTTP</title>
<p>Une des utilisations courantes de SSL est la s&eacute;curisation des
communication HTTP sur le Web entre un navigateur et un serveur web. Ceci
n'exclut pas l'utilisation de HTTP non s&eacute;curis&eacute; - la version s&eacute;curis&eacute;e
(appel&eacute;e HTTPS) est identique &agrave; du vrai HTTP sur SSL,
mais utilise le pr&eacute;fixe
d'URL <code>https</code> au lieu de <code>http</code>, et un port
de serveur diff&eacute;rent (par d&eacute;faut le port 443).
Ceci constitue pour une large part
ce qu'apporte <module>mod_ssl</module> au serveur web Apache.</p>
</section>
</section>
<!-- /ssl -->
<section id="references">
<title>R&eacute;f&eacute;rences</title>
<dl>
<dt><a id="AC96" name="AC96">[AC96]</a></dt>
<dd>Bruce Schneier, <q>Applied Cryptography</q>, 2nd Edition, Wiley,
1996. Voir <a href="http://www.counterpane.com/"
>http://www.counterpane.com/</a> pour diverses autres productions de Bruce
Schneier.</dd>
<dt><a id="ASN1" name="ASN1">[ASN1]</a></dt>
<dd>ITU-T Recommendation X.208, <q>Specification of Abstract Syntax Notation
One (ASN.1)</q>, derni&egrave;re mise &agrave; jour en 2008. Voir <a
href="http://www.itu.int/ITU-T/asn1/">http://www.itu.int/ITU-T/asn1/</a>.
</dd>
<dt><a id="X509" name="X509">[X509]</a></dt>
<dd>ITU-T Recommendation X.509, <q>The Directory - Authentication
Framework</q>. A titre de r&eacute;f&eacute;rence, voir <a
href="http://en.wikipedia.org/wiki/X.509">http://en.wikipedia.org/wiki/X.509</a>.
</dd>
<dt><a id="PKCS" name="PKCS">[PKCS]</a></dt>
<dd><q>Public Key Cryptography Standards (PKCS)</q>,
RSA Laboratories Technical Notes, Voir <a
href="http://www.rsasecurity.com/rsalabs/pkcs/"
>http://www.rsasecurity.com/rsalabs/pkcs/</a>.</dd>
<dt><a id="MIME" name="MIME">[MIME]</a></dt>
<dd>N. Freed, N. Borenstein, <q>Multipurpose Internet Mail Extensions
(MIME) Part One: Format of Internet Message Bodies</q>, RFC2045.
Voir par exemple <a
href="http://tools.ietf.org/html/rfc2045">http://tools.ietf.org/html/rfc2045</a>.</dd>
<dt><a id="SSL3" name="SSL3">[SSL3]</a></dt>
<dd>Alan O. Freier, Philip Karlton, Paul C. Kocher, <q>The SSL Protocol
Version 3.0</q>, 1996. Voir <a
href="http://www.netscape.com/eng/ssl3/draft302.txt"
>http://www.netscape.com/eng/ssl3/draft302.txt</a>.</dd>
<dt><a id="TLS1" name="TLS1">[TLS1]</a></dt>
<dd>Tim Dierks, Christopher Allen, <q>The TLS Protocol Version 1.0</q>,
1999. Voir <a href="http://ietf.org/rfc/rfc2246.txt"
>http://ietf.org/rfc/rfc2246.txt</a>.</dd>
<dt><a id="TLS11" name="TLS11">[TLS11]</a></dt>
<dd><q>Le protocole TLS Version 1.1</q>,
2006. Voir <a href="http://tools.ietf.org/html/rfc4346"
>http://tools.ietf.org/html/rfc4346</a>.</dd>
<dt><a id="TLS12" name="TLS12">[TLS12]</a></dt>
<dd><q>Le protocole TLS Version 1.2</q>,
2008. Voir <a href="http://tools.ietf.org/html/rfc5246"
>http://tools.ietf.org/html/rfc5246</a>.</dd>
</dl>
</section>
<!-- /references -->
</manualpage>